La discographie du Polo

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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » jeu. 21 juin 2018 00:19

Carlos Gardel
Charles Romuald Gardès, devenu en Argentine Carlos Gardel, est un compositeur de tangos, un chanteur et acteur français, naturalisé Argentin.
Né le 11 décembre 1890, rue du canon d'Arcole à Toulouse, d'une mère célibataire, Charles Romuald Gardès, avec sa maman, dut prendre le chemin de l'exil pour échapper aux commérages et à l’opprobre que lui valait sa condition d'enfant naturel.
A Buenos Aires, celui que ses voisins surnomment très vite "El Francesito", s'intéresse à la musique populaire. En 1911, il s'associe à José Razzano avec qui il chantera pendant plus de quinze ans des mélodies d'inspiration folkloriques ou provinciale.
C'est en 1917 que Carlos Gardel chante son premier tango "Mi Noche Triste". C'est un évènement car, jusque là, le tango n'était pas chanté ou alors dans de mauvais lieux et sur des paroles argotiques qui offusquaient la bonne société argentine. Ce titre sera le premier tango poétique et son interprétation fera passer Gardel du rang de grande vedette à celui d'idole nationale. Désormais, il ne veut plus chanter que tangos et milongas (genre de tango).
Mais il n'est pas satisfait ! Depuis son adolescence, il rêve de composer des mélodies et des airs d'opéra. Son idole s'appelle Caruso !
A partir de 1930, il signera la musique de la plupart des succès qu'il va interpréter, Alfredo Le Pera en sera le parolier. Ils mourront tous les deux en pleine gloire le 24 juin 1935 dans un accident d'avion sur l'aéroport de Medellín en Colombie.

Mi Buenos Aires Querido, un hymne à la capitale argentine, chanté par Gardel en 1934 dans le film Cuesta Abajo. Et pourquoi ne proposerai-je pas cette version interprétée par Julio ?

Mi Buenos Aires Querido (Mon Buenos Aires bien-aimé)
Volver, composé en 1934, fut chanté par Gardel dans le film El Dia Que me Quieras, tourné en 1935 à New York, le dernier long métrage de Gardel. Peut-être le plus émouvant, ce tangos qui parle de retour. Il mourra avant de le chanter à Buenos Aires.

Volver (Revenir)
Por una cabeza composé en 1934, chanté en 1935 dans le film "Tango Bar", où l'on retrouve la passion de Gardel pour les chevaux.

Por una cabeza (D'une Courte Tête)
El Dia Que me Quieras (voir Volver ci-dessus) la chanson d'amour la plus souvent chantée aujourd'hui encore en Argentine.

El Dia Que me Quieras (Le jour où tu m'aimeras)
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Message par Pol » jeu. 21 juin 2018 22:56

Édouard Lalo (1823 - 1892)
Édouard Lalo est né à Lille le 27 janvier 1823 et mort à Paris le 22 avril 1892. Issu d'une famille d'origine espagnole, dont les ancêtres maternels et paternels étaient venus s'établir dans les Flandres au XVI° siècle, il commença ses études au conservatoire de Lille.
S'il y a des compositeurs poissards, chats noirs, parce que la carrière à laquelle ils aspirent, laquelle, souvent, ils méritent, semble se dérober devant eux, Lalo pourrait être leur porte-drapeau. La postérité parfois corrige ce que le jugement des contemporains peut avoir eu d'injuste, parfois elle passe à côté du procès en réhabilitation qui s'imposait. Un homme peut ainsi être oublié deux fois, condamné à un oubli plus ou moins profond pour des raisons toutes différentes. C'est un peu ce qui est arrivé à Lalo. Négligé aujourd'hui car on le juge facile et mondain, il a commencé sa carrière dans le silence parce qu'il était trop moderne, trop intimiste, trop délicat pour une époque qui ne détestait pas le bruit et la musique à grands effets. Le Lalo des débuts est un musicien discret dont les œuvres ont un petit relent d'Allemagne, ce qui n'est pas pour plaire dans les salons parisiens de cette époque. A quarante ans passés, c'est encore un inconnu : s'il occupe une certaine place dans le monde parisien, il le doit à son talent de violoniste et à la qualité de son enseignement. En 1865, il fait un "beau mariage" en épousant mademoiselle de Malmigny, fille du général chef d'état major de la place de Paris. Elle fut de ses élèves, possède une belle voix de contralto, et naturellement il composa pour elle quelques charmantes mélodies.
En 1867, il profite d'un concours ouvert par la ville de Paris, pour présenter un opéra : Fiesque. Le jury ne se laisse pas séduire et l'opéra de Lalo se voit préférer les œuvres de deux compositeurs aujourd'hui complètement oubliés. Pourtant, grâce à l'amitié de Charles Gounod, le Théâtre de la Monnaie de Bruxelles accepte l’œuvre ... Et fait faillite.
Se résignant, il abandonne la composition, mais en 1874 Lalo fait la connaissance du violoniste espagnol, le plus célèbre de son temps, Pablo de Sarasate, qui fera pour la première fois entendre , à un concert au Châtelet, le concerto pour violon de Lalo. Si sa réputation est faite, plus importante encore est l'amitié de Sarasate qui lui apporte une source d'inspiration nouvelle. Cet Espagnol des Flandres rencontre un Espagnol de Navarre, qui lui fera connaître de merveilleux airs populaires de son pays, et Lalo "écrira" espagnol avec une faible connaissance personnelle du pays qu'il chante.
Virtuose, Sarasate avait besoin pour ses concerts d’œuvres chantantes, vives, séduisantes ; Lalo a composé pour lui un concerto pour violon, ce qu'un violoniste peut souhaiter de plus enchanteur pour un concert. Sarasate le révèle à lui-même, lui apporte sa fantaisie, une légèreté qu'il ignorait encore.
La Symphonie Espagnole nait de ce double échange de l'amitié. Elle n'est d'ailleurs symphonie qu'à moitié, composition autant pour le violon que pour l'orchestre, et en d'autres termes, elle devrait s'inscrire dans le catalogue des concertos. pourtant, le rapport de l'instrument soliste et de l'orchestre est très différent du jeu de questions-réponses auquel les musiciens se livrent dans la forme concertante.

1 - Symphonie Espagnole - 1er mouvement - Allegro non troppo
2 - Symphonie Espagnole - 2ème mouvement - Scherzando : Allegro molto
3 - Symphonie Espagnole - 3ème mouvement - Intermezzo : Allegretto non troppo
4 - Symphonie Espagnole - 4ème mouvement - Andante
5 - Symphonie Espagnole - 5ème mouvement - Rondo : Allegro
Je vous parle, demain de Pablo de Sarasate et de ses Zigeunerweisen (Airs Bohémiens) ....
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » ven. 22 juin 2018 18:09

Pablo de Sarasate
Comment parler de Sarasate sans parler de Lalo, et inversement ? Amitié, complicité, le premier révélant le génie du second, de deuxième mettant en exergue la virtuosité du premier. Pourtant, à ce moment-là, en 1874, c'est Sarasate l'homme célèbre, qui déplace les foules, et Lalo est encore un compositeur quinquagénaire inconnu du grand public.
Pablo Martín Melitón de Sarasate y Navascués (ouf !) est de vingt ans le cadet de Lalo.
Né le 10 mars 1844 à Pampelune, il fait ses études au conservatoire de Paris. Il connait très vite le succès : ses qualités d’interprète, richesse du son, sûreté du doigté, une énorme capacité de mémoire, se double chez lui d'un sens naturel des gestes qui retiennent l'attention du public. Musicien, il est acteur de théâtre, continuant en cela la tradition d'un Paganini (autre violoniste virtuose de l'époque classique). Il ne négligeait pas les effets de scène, laissant glisser le manche de son Stradivarius dans sa main gauche avant de le rattraper au dernier moment par la crosse. Il a composé, en Bohème de génie, bon nombre de pièces destinées à faire valoir sa prodigieuse habileté, dont les fameuses Zigeunerweisen (Les Airs Bohémiens) en 1878, puis ses Carmen-Fantaisies en 1883, qui reprennent les grands airs de l'opéra de Georges Bizet, en les arrangeant "sauce virtuose".
Pièce de concours pour violoniste de premier choix, les Zigeunerweisen restent un tour de force de la littérature musicale pour violon solo. La virtuosité quasi diabolique y voisine avec une sensibilité à fleur de peau, ingrédients nécessaires de ce qu'il convient d'appeler "l'âme tzigane".

Zigeunerweisen (Les Airs Bohémiens)
Carmen-Fantaisie
Les Zigeunerweisen sont joués par M. Itzhak Perlman, pour moi le plus grand violoniste de notre époque, XX° et XXI° siècle. Atteint de poliomyélite enfant, il ne peut jouer qu'assis.
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » ven. 22 juin 2018 23:33

Carl Orff (1895 - 1982)
Carl Orff est né le 10 juillet 1895 à Munich et mort également à Munich le 29 mars 1982.
D'abord chef d'orchestre à Munich, Darmstadt et Mannheim, il met un certain temps à trouver sa voie de compositeur. Dans les années 20, il met au point un système d'éducation musicale fondée sur le rythme, et fonde en 1925, avec Dorothée Gunther, la Guntherschule, école de gymnastique rythmique et de danse classique. En même temps, il se penche sur des musiques alors presque oubliées, et dégage sa conception personnelle d'une musique revenant à ses sources "primitives", liées au corps, à l'apprentissage de la maîtrise et de la coordination corporelle, mais aussi à une certaine idée de la musique comme rite. C'est en 1937, dans l'Allemagne nazie du IIIe Reich (dont il est musicien officiel), qu'il connait son premier grand succès, et dont le retentissement sera mondial : ce sont les Carmina Burana, cantate scénique d'esprit "païen", où il cherche à retrouver la force des genres dramatiques primitifs, avec leur écriture martelée et simplifiée.

Carmina Burana - O Fortuna
Carmina Burana - Fortune plango vulnera
Carmina Burana - Tanz
Carmina Burana - Estuans Interius
Carmina Burana - In trutina
Petit aperçu des Carmina Burana qui comptent 25 éléments, sur 5 représentés ci-dessus.
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Re: La discographie du Polo

Message par Zaphale » sam. 23 juin 2018 11:52

@Pol :amities: :merci: pour Carl Orff, un de mes premiers compositeur avec Tchaïkovski et la chevauchée des valkyries.
(Re)Découvert avec Excalibur de John Boorman et ré-utilisé ensuite comme musique de fond dans les jeux de rôles médiévaux.
Un des rares albums classiques que j'ai jamais acheté aussi avec la chevauchée des valkyries :g335c:
Modifié en dernier par Zaphale le sam. 23 juin 2018 12:52, modifié 1 fois.
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xs4u, ben dis toi que même si on oublie un cœur, on t'aime quand même et si tu en oublies, on t'en voudra pas :lapbisous:
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » sam. 23 juin 2018 12:21

Zaphale a écrit: sam. 23 juin 2018 11:52 @Pol la chevauchée des valkyries
La chevauchée des Walkyries, prélude au début du troisième acte dans un opéra de Wagner, "Die Walküre " (les Walkyries, guerrières en armure de la mythologie scandinave), cet opéra faisant partie de la tétralogie "Der Ring des Nibelungen" (en Français "L’Anneau du Nibelung", et en abrégé, "Le Ring"). La tétralogie comporte quatre opéras (sans déc ? c'est une tétralogie, quoi !) : L'Or du Rhin - La Walkyrie - Siegfried - Le Crépuscule des dieux.
J'ai cette tétralogie en CD, mais, si je l'ai écouté une fois, je ne la connais pas assez pour en parler dans ce forum. Ça viendra sûrement un jour.
C'est dans une scène culte du film de Francis Ford Coppola, "Apocalypse Now" , où l'on voit un bal d'hélicoptère au cours de la guerre du Vietnam, que cette musique sert de support.

Merci pour ton post, amigo ! :amities:
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » mer. 27 juin 2018 20:39

Émile Waldteufel (1837 - 1915)

Musicien officiel du second Empire
Issu d'une lignée de musiciens, Émile Waldteufel est un compositeur français, né à Strasbourg le 9 décembre 1837 et mort le 12 février 1915 à Paris.
Le Johann Strauss français ! Aujourd'hui oublié (son nom tout au moins), ses valses restent célèbre, reprises même par des accordéonistes tel André Verchuren ou Yvette Horner.
Le jeune Émile grandit sous le règne de Louis-Philippe. Il apprit tout d'abord le piano avec sa mère Flora. Puis, en décembre 1844, la famille décida de tenter sa chance à Paris. En effet, le frère d'Émile, Léon, venait d'être admis au conservatoire, et Lazare nommé chef d'orchestre des bals du Jardin d'hiver et du Bal Mabille. Le petit Émile avait alors sept ans. La famille s'établit dans le quartier du bas de Montmartre où Émile Waldteufel résida par la suite toute sa vie.
En 1853, Émile Waldteufel entra au conservatoire pour étudier le piano. Là, il eut deux éminents condisciples dont il devint le collègue et l'ami : Jules Massenet (Thaïs), qui resta toujours un ardent défenseur d'Émile Waldteufel, et Georges Bizet (Carmen). Or, en cette même année 1853, l'empereur Napoléon III épousa la comtesse espagnole Eugénie de Téba. Mais Émile Waldteufel ne savait pas encore quelle importance capitale cet événement allait avoir pour lui.
Malheureusement, la vie étant difficile pour les Waldteufel, Émile dut bientôt interrompre ses études au conservatoire. Il devint démonstrateur pour une firme de pianos du nom de Scholtus (aujourd'hui disparue), puis il donna des leçons de piano. Par bonheur, il fit aussi la connaissance de Prosper Mérimée (la dictée, Carmen), et celui-ci introduisit Émile Waldteufel à la cour. Charles Gounod (Faust) entendit aussi sa toute première valse intitulée Joies et Peines (1859, dédiée à la comtesse de Loewenthal) et en fit grand éloge, ce qui poussa Émile Waldteufel auprès de Napoléon III. Cette très jolie valse resta d'ailleurs la préférée du musicien.
L'empereur Napoléon III se prit rapidement de goût pour un petit port de pêcheurs du sud-ouest de la France, le village de Biarritz, dont il fit bientôt la résidence d'été de la cour. S'y rendant une première fois en 1854 avec sa jeune épouse, l'Empereur décida d'y faire construire la villa Eugénie dont il confia la réalisation à l'architecte Durand. Dès lors le couple impérial n'eut de cesse de se rendre chaque été à Biarritz (à l'exception de 1860 et 1864), et Émile Waldteufel y accompagna la cour chaque année.
Les Tuileries, Compiègne en automne, Biarritz l'été, c'est une gloire certaine, mais pas la popularité. D'autant qu'en 1870, tout ce petit monde va s'écrouler. C'est le prince de Galles qui devait remarquer, en 1874, une des valses du compositeur, Manolo, lors d'une soirée parisienne en son honneur : une dédicace au futur Édouard VII et, à Londres, l'Alsacien était lancé. Idole à Londres, Waldteufel le devient vite en Europe. Mais ce casanier refusait de voyager. Lui offrait-on l'inauguration des concerts du casino de New York ? il refusait d'y aller. Le réclamait-on à Londres ? il attendit 1885 pour s'y rendre. Berlin attendra 1888 !
Il devint chef d'orchestre des bals de la présidence à l’Élisée et, après Johann Strauss et Olivier Metra, chef des bals de l'opéra. Quand il s'éteint, le 12 février 1915, ce sera, hélas, sans revoir Strasbourg rendu à la France et, dans ce conflit qui marquera le déclin définitif de la valse, il était l'un des plus heureux chantres.

Amour et Printemps (valse)
Les Patineurs (valse)
Bella Bocca (polka)
Grande Vitesse (galop)
La composition de "españa est de Emmanuel Chabrier, mais l'arrangement en valse est de Waldteufel.
España (valse)
Estudiantina (valse)
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » mar. 8 janv. 2019 21:43

Edvard GRIEG (1843 - 1907)
Edvard HAGERUP GRIEG est un compositeur norvégien, né et décédé à Bergen (1843 - 1907). Il commence les études de piano à l'âge de six ans avec sa mère, puis à 15 ans, remarqué par le violoniste Ole Bull, il l'envoie se perfectionner à Leipzig (Allemagne) et y restera quatre ans. Après un séjour à Copenhague, il rentre en Norvège en 1866, il s'installe à Oslo et épouse sa cousine, la cantatrice Nina Hagerup. Il milite pour un art national norvégien, reconnu à l'étranger entre autre par Liszt en 1870. Grieg mène parallèlement la composition, une carrière difficile d'organisateur de la vie musicale en norvège, et ses tournées de concerts. Chef d'orchestre apprécié, il n'est pas un pianiste virtuose, mais un interprète sensible.

Tout le monde ne connait pas Edvard GRIEG, mais tout le monde connait certaines de ses œuvres, comme Peer Gynt ou les premières notes du concerto pour piano et orchestre en la mineur.

Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 16 (complet : 1- Allegro molto moderato 0:22 / 2- Adagio 12:40 / 3- Allegro moderato molto e marcato )
J'adore le second mouvement (à 12:40), il est d'une telle douceur !

La musique qu'il écrivit pour la pièce d'Ibsen, "Peer Gynt", est certainement son œuvre la plus populaire. A trente-deux ans il est enthousiasmé lorsque qu'Ibsen lui demande une musique de scène pour sa pièce.

Peer Gynt est un jeune paysan égoïste, fanfaron, à l'imagination débordante et à l'ambition dévorante. Il abandonne sa mère, Aase, qui mourra de désespoir, part mener une existence folle et vagabonde et vivra des aventures surprenantes: il enlève Ingrid, une jeune mariée pendant le repas de noces, il passe un temps dans le palais du roi des trolls, ces créatures fantastiques de la montagne, il retrouve momentanément la jeune Solveig qui a tout quitté pour lui; puis le voilà marchand d'esclaves en Afrique, dupé par la belle Anitra, fille d'un chef de tribu. C'est enfin le retour dans son pays où, échappant de peu à une effroyable tempête, il parvient, épuisé, dans sa cabane et meurt dans les bras de Solveig qui n'a cessé de l'attendre.

Le spectacle créé en 1876 connut un succès immédiat. Cependant, Grieg souhaite voir sa musique suivre un destin autonome. Des 22 morceaux de la musique de scène, il en isole huit, réunis en deux suites d'orchestre, qui ne suivent pas le déroulement de la pièce. La première suite comprend : "Le matin", poétique lever de soleil sur la montagne, le lendemain de l'enlèvement d'Ingrid; la "Danse d'Anitra", d'apparence orientale mais où passent des des rythmes scandinaves; la "mort d'Aase", accablée et poignante; Dans le "Hall du roi de la montagne", plein de couleurs et d'entrain.
Quatre morceaux constituent également la deuxième suite: "La plainte d'Ingrid" où passent le mépris et la douleur; "Danse arabe", d'un orientalisme un peu superficiel; "Retour de Peer Gynt" dans sa patrie, une description de la tempête la furie des éléments et l'anxiété du héros; enfin, la sublime "chanson de Solveig", si envoûtante, dans laquelle nostalgie, agitation, rêve se succèdent à la façon des chants lyriques caractéristiques du folklore norvégien.

Peer Gynt suite N°1 "Le matin"
Peer Gynt suite N°1 "La mort d'Aase"
Peer Gynt suite N°1 "La danse d'Anitra"
Peer Gynt suite N°1 "Hall du roi de la montagne"
Peer Gynt suite N°2 "La plainte d'Ingrid"
Peer Gynt suite N°2 "Danse arabe"
Peer Gynt suite N°2 "Retour de Peer Gynt"
Peer Gynt suite N°2 "La chanson de Solveig"
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » mer. 9 janv. 2019 23:02

Missa Solemnis op.123

Ludwig Van Beethoven (1770 - 1827)

"Venue du cœur, puise-t-elle y retourner !" (Beethoven), "Cette messe tout entière est une prière pour la paix" (N.Harnoncourt). Beethoven lui-même considérait cette messe comme son "œuvre la plus importante et la plus réussie".
Beethoven écrit sa Missa Solemnis entre 1818 et 1823. Il la compose pour l'intronisation de son grand ami et ancien élève, l'archiduc Rodolphe, qui vient d'être nommé cardinal et archevêque d'Olmütz.
1817 et 1818, Beethoven touche le fond. Les maladies - inflammation pulmonaire, jaunisse - isolement par la surdité, tourments , ennuis domestiques (la famille est au seuil de la pauvreté) font qu'il est au bord du suicide. Une œuvre grandiose qu'il gardera quatre ans en chantier l'arrache de la détresse : c'est la Missa Solemnis que l'archiduc Rodolphe, devenu archevêque d'Olmütz, vient de lui commander. Le voici de nouveau dans la fureur de composer. Le Kyrie, le Gloria et le Credo virent lentement le jour et, déjà, apparurent les esquisses d'une nouvelle symphonie : la neuvième. L'une et l'autre de ces œuvres monumentales dépassent leur cadre consacré : église pour la première ou concert pour l'autre. Ni la Missa Solemnis, ni la neuvième symphonie ne peuvent se définir par les termes de messe ou de symphonie: l'une débordant une fonction liturgique, ouvre aujourd'hui de grands festivals; l'autre est devenue symbole de paix et hymne sur toutes les lèvres (hymne européen).

Ci-dessous : Le plus grand spécialiste de Beethoven, Nikolaus Harnoncourt, l'un des orchestres les plus prestigieux, le Royal Concertgebouw Orchestra d'Amsterdam ...

Missa Solemnis - Kyrie
Missa Solemnis - Gloria
Missa solemnis - credo
Missa solemnis - Sanctus - Sanctus Benedictus
Missa solemnis - agnus dei
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » jeu. 10 janv. 2019 21:15

Symphonie N°9 op.125

Ludwig Van Beethoven (1770 - 1827)
très très bientôt
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