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Re: La discographie du Polo

Posté: mar. 15 mai 2018 18:26
par Pol
Merci à tous pour vos com's, ça donne envie de continuer, et pour moi ça fait toujours des révisions et/ou approfondir les connaissances. Après Chopin, pourquoi pas un classique ... Mozart ? Mais si vous avez un autre compositeur (qui rentre dans ma discothèque, bien-sûr !) faites moi le savoir, j'ai un peu de tout. Merci encore !

Re: La discographie du Polo

Posté: mer. 16 mai 2018 12:28
par Hugul
Je suis partant pour du Mozart , et je ne suis pas contre une "dose" de Verdi" également ,si tu as ça en stock.A part le Requiem de l'un et l'autre :priere: , et des "petits bouts d'airs très connus" ( annonces / films...) je ne connais rien de ces compositeurs.

Re: La discographie du Polo

Posté: mer. 16 mai 2018 18:58
par Pol
Frédéric Chopin (1810 - 1849) Suite ...
Le concerto pour piano et orchestre N°1
Le concerto pour piano et orchestre N°1 en mi mineur Op.11 est en réalité celui que composa Chopin après le concerto pour piano et orchestre n°2 en fa mineur, Op.21 (la raison de cette inversion chronologique dans la numérotation vient du simple fait que le deuxième composé parut le premier chez Schlesinger à Paris en juillet 1833, avant le premier composé qui est ainsi devenu le No 2 - publié chez Breitkopf (Leipzig) en avril 1836 (notrehistoire.ch).). Ils datent tous deux de 1930 (fin 1829 début 1830 pour le N°2) et furent présentés à Varsovie la même année (17 mars et 11 octobre 1830 pour son concert d'adieux à la Pologne). Imaginez : Frédéric Chopin à tout juste 20 ans quand il compose ces deux chefs-d’œuvre et les présente au public en concert !
Si l'orchestration, elle, n'est pas éblouissante, le phrasé du piano, lui, est captivant de romantisme et de virtuosité (Le piano de Chopin a le génie du motif, qui habille les thèmes tel un fleuriste composant un bouquet de fleurs. Combien de petits traits simples laissant une trace de couleur dans notre esprit ? Combien de petits groupes de notes finissant une phrase lui donnent tout son charme ? Combien de délicates volutes lancent des pétales dans l'infini ? Combien de mélodies nous bercent comme des enfants rêveurs ? (musique-classique.fr)). C'est le piano qui domine presque toute la texture musicale, l'orchestre n'apportant que des touches de couleur et déployant un fond sonore sur lequel les monologues du soliste se détachent avec d'autant plus de brio et, au risque de me répéter, de romantisme.
Il est construit de forme classique, en 3 mouvements (allegro-romance-rondo vivace). L'introduction est assez longue avant l'arrivée du piano (env. 3'50).
D'autres évènement de cette époque : 1839 - Hector Berlioz compose la symphonie fantastique ; Giocchino Rossini achève son opéra Guillaume Tell ; Othon de Bavière devient roi de Grèce ; Honoré de Balzac commence son cycle de romans La comédie humaine.
1830 - Berlioz remporte le prix de Rome ; La révolution de juillet éclate à Paris ; la Belgique devient un royaume ; Stendhal publie Le rouge et le noir ; naissance des écrivains Jules de Goncourt, Frédéric Mistral, Paul Heysse, du peintre Pissaro.


Concerto pour piano et orchestre N°1 en mi mineur Op.11
1) - Allegro maestoso
2) - Larghetto (de 20'40 à 30'35)
3) - Rondo vivace

Re: La discographie du Polo

Posté: mer. 16 mai 2018 19:03
par Pol
Hugul a écrit: mer. 16 mai 2018 12:28 Je suis partant pour du Mozart , et je ne suis pas contre une "dose" de Verdi" également ,si tu as ça en stock.A part le Requiem de l'un et l'autre :priere: , et des "petits bouts d'airs très connus" ( annonces / films...) je ne connais rien de ces compositeurs.
J'ai commencé à travailler sur Mozart, mais ça risque d'être long, il y a tellement de choses à dire ! Sa vie et son œuvre ne sont pas des longs fleuves tranquilles. Mais je vais le pondre, ça me fait énormément envie.
Pour Verdi, j'aime beaucoup également, j'ai quasiment tous ses opéras.
Mais il va être très difficile de parler de ces deux compositeurs sans toucher un mot de leur réquiem, écrits dans des conditions similaires : Pour Verdi, la mort d'un très proche ami, et pour Mozart ... La sienne !

Merci pour ton com !

Re: La discographie du Polo

Posté: jeu. 17 mai 2018 00:28
par Pol
Frédéric Chopin (1810 - 1849) Suite ...
"Qu'elle est antipathique cette Sand" et "est-ce bien une femme ? J'arrive à en douter !" Confie Chopin à Hiller (Ferdinand Hiller est un compositeur, chef d'orchestre et professeur de musique allemand (Wiki)). Frédéric était invité chez Franz Liszt à l’hôtel de France, fin 1836. Sand et Chopin se reverront pourtant un peu plus tard chez Chopin, rue de la Chaussée d'Antin. Puis George Sand invite Chopin, et Liszt à Nohant (souvent désigné par la simple appellation de Maison de George Sand, c'est un château du XVIIIe siècle, situé à Nohant-Vic, au sud du Berry, dans le département de l'Indre (Wiki)). Mais Chopin préfère accompagner Camille Pleyel à Londres cet été-là (été 1837). En février 1838, il joue devant Louis-Philippe. Autre signe d'une "gloire phénoménale", Paganini, le virtuose du violon, lui rend visite. L'été 1838, il ne quitte pas Paris, et c'est George sand qui lui rend visite "loin de moi les forts ... J'ai besoin de nourrir cette maternelle sollicitude qui s'est habituer à veiller sur un être souffrant et fatigué". Leur liaison va durer neuf ans.
A la recherche d'un climat doux, ils choisissent Majorque : Chopin recommence à tousser. Sur le piano envoyé par Camille Pleyel, il travaille sans discontinuer et termine Les Préludes op.28, travaille sur la ballade N°2, deux Polonaises, ainsi qu'un troisième scherzo. La Mazurka N°2, les deux nocturnes de l'opus 37 et l'esquisse de la sonate dite funèbre datent également de cette période.

Nocturne N°1 op.37
A Palma, Chopin a une hémoptysie (rejet de sang par la bouche). Le climat trop humide ne convient pas à un malade et tous deux quittent Majorque pour Marseille, puis Gênes et le 22 mai 1839 c'est le départ pour Nohant. La liaison de Chopin et Sand aura désormais un caractère conjugal : stabilité, imperméabilité réciproque, récriminations et jalousie, mais accord implicite.
Avril 1841, concert brillant à paris, salle Pleyel, ainsi que l'hiver suivant, puis George se hâte d'emmener Frédéric à Nohant où le peintre Delacroix fera un long séjour. Entre le deux hommes nait une grande et profonde amitié. Eugène Delacroix peindra plusieurs portrait de son ami.

Portrait de George sand et Frédéric Chopin par Eugène Delacroix
Image
Cette année 1842 verra naître la quatrième ballade Revenus à Paris, sand et Chopin logent au 5 et 9 square d'Orléans où loge déjà Alexandre Dumas et Pauline Viardot. Ils n'ont qu'une cour à traverser pour se rendre les uns chez les autres.

Ballade nº 4 en fa mineur, op.52
L'année 1843 voit paraître trois mazurkas op.56 et deux nocturnes op.55. Après la mort de leur père le 3 mai 1844, sa sœur Louise et son mari viennent faire un séjour à Nohant. C'est l'année de la sonate en si, et de la Berceuse op.57. Au contact des siens, il retrouve des forces et continue de vivre sous la protection de Georges qui joue les garde-malades.

Berceuse op. 57 en ré bémol majeur
La prochaine fois ... "un génie musical reconnu"

Re: La discographie du Polo

Posté: jeu. 17 mai 2018 23:14
par Pol
Frédéric Chopin (1810 - 1849) Suite et fin
Sur le plan de la création, Chopin est entré dans cette phase où, échappant à l'angoisse et aux fantasmes morbides, il se tourne vers la joie et la lumière méditerranéenne. Et c'est l'année suivante, en 1845 qu'arrive la merveilleuse Barcarolle. Ravel salue "le thème en tierces, souple et délicat, constamment revêtu d'harmonies éblouissantes".

Barcarolle en fa dièse majeur - op. 60
Durant cette année 1846, Chopin qui n'a rien écrit que pour le piano depuis des années, revient à la musique de chambre avec cette sonate pour violoncelle et piano op.65. Il compose également les deux nocturnes op.62.

Sonate pour violoncelle et piano en sol mineur - op. 65
Son œuvre n'est pas terminée, mais il a dit l'essentiel. Il y aura encore, l'année suivante (1847), et presque comme un retour au passé, les trois valses op. 64.

Valse op.64 N°1 (dite "valse minute")
Valse op.64 N°2
Valse op.64 N°3
Faut-il trouver la raison dans les démêlés autour du mariage de Solange (la fille de George Sand), Ou bien dans les divergences de tempérament , accrues lorsque George aborde sa phase militante en se tournant vers le socialisme ? Toujours est-il que cet été 1847, il n'est pas invité à Nohant. Se brise cette illusion familiale qui lui était devenue nécessaire pour vivre et pour travailler.
Concerts parisiens (le dernier en février 1848), un voyage en Écosse et en Angleterre ne peuvent que hâter sa fin. Ces concerts sont épuisants pour lui, malgré l'accueil chaleureux qu'il reçoit à chacun d'eux. Il rentre à Paris en novembre 1848. Défilé incessant d'amis et d'admirateurs. Malade, il se décide d'appeler sa sœur Louise, elle arrive le 8 août 1849. On le transporte en septembre place Vendôme côté soleil. Il meurt le 17 octobre 1849, à 39 ans.
Salué comme un génie musical à huit ans, Frédéric est né sous le signe de la précocité, de la virtuosité, et d'une reconnaissance quasi immédiate pour ses dons de pianiste et de compositeur. Les deux, chez lui, étant liés.
Quittant Varsovie à vingt ans, il a déjà écrit ses deux concertos et s’apprête à inventer musicalement une Pologne qu'il ne reverra jamais. En fait, il invente tout : lui-même, ses sources, et en partie, le piano, instrument dont on entendait pour la première fois cette multiplicité de nuances et de timbres et qui se révélait à travers lui.

Re: La discographie du Polo

Posté: ven. 18 mai 2018 12:19
par JiDé
Je suis pas un adepte de la musique classique, j'y connais vraiment pas grand chose, j'en écoute que très rarement, alors vu sous la lorgnette de mon Polo, j'en apprends beaucoup, et j'en écoute un peu, à petites doses :9444: :rires4:
merci mon polo, tu me culturelures un peu de ma nullité culturelle classique :eyes: :bien: :merci: :cheerleader:

Re: La discographie du Polo

Posté: ven. 18 mai 2018 14:22
par Pol
:rires2: :^^: :e_wink:

Re: La discographie du Polo

Posté: dim. 20 mai 2018 20:16
par Pol
Wolfgang Amadeus MOZART (1756 - 1791)
Fils de Leopold Mozart (1719-1787, compositeur, violoniste, théoricien et pédagogue), et de Anna maria Pertl. Ses parents eurent sept enfants dont seuls deux survécurent : Maria anna et Wofgang qui était le dernier. Wolfgang Amadeus, fut baptisé Johannes-Chrisostomus-Wolgang-Theophilus, mais ce dernier prénom fut rapidement transformé en Gottlieb, son équivalent allemand, puis en Amadeus, traduction italienne de Gottlieb.
Wolfgang Amadeus Mozart né le 27 janvier 1756 à Salzburg, et mort à Vienne le 5 décembre 1791 à l'âge de 36 ans est un compositeur allemand de la période classique.
Dès l'âge de trois ans, Wolfgang manifeste une attirance et un don exceptionnel pour la musique. A quatre ans son père lui donne ses premières leçons de clavecin, alors que l'enfant ne sait encore ni lire ni écrire.
A partir de 1762, son père mène sa famille dans une invraisemblable série de tournées européennes. Munich (les deux enfants se produisent devant Maximilien III, électeur de Bavière), Mozart (6 ans) compose déjà à cette époque de petits morceaux : Menuet K2, 4 et 5; Allegro K3, que son père retranscrivait sur le papier.

Allegro en si bémol majeur K3
Puis Vienne où la famille fut reçue par l'ambassadeur de France, et, à Schönbrunn, par l'impératrice Marie-Thérèse. Après un bref séjour de retour à Salzbourg, la famille repart en 1763 d'abord à Munich où ils font la connaissance de Joseph Haydn, Puis Augsbourg où les enfants donnent trois concerts, Mannheim, Francfort où Mozart rencontre Goethe, Bruxelles, et enfin Paris où ils vont demeurer cinq mois. Les enfants suscitent la curiosité, et ensuite l'engouement grâce aux talents de virtuosité de Wolfgang. Ils furent fêtés comme des notabilités, reçus par l'ambassadeur de Bavière, et par Mme de Pompadour. De cette époque datent les deux sonates pour clavecin et violon K6 et K7 - dédiées à Victoire de France, fille de Louis XV - et les sonates K8 et K9.

Sonate pour clavecin et violon en do majeur K6
Au printemps 1864 la famille reprend la route. Londres, reçue par le roi et la reine à Saint-James Park. Un séjour de seize mois où le petit Wolfgang apprendra l'art de la symphonie avec Johann Christian Bach (dernier fils de Jean-Sébastien). Sous sa direction, Mozart, alors âgé de seulement 8 ans, compose la symphonie N°1 en mi bémol majeur K16.

Symphonie N°1 en mi bémol majeur K16
Il compose, toujours à Londres, les six sonates K10 à 15 pour clavecin et violon ou flûte traversière, dédiées à la reine Charlotte.
Le 24 juillet 1765, les Mozart quittent Londres pour la Hollande et y parviennent le 11 septembre 1765 à La Haie. Après Nannerl (surnom de Maria Anna, la grande sœur), Wolfgang tombe à son tour très sérieusement malade. Il ne se remettra que fin 1795 - début 1766 de cette espèce de fièvre cérébrale, due certainement, pour une large part, au surmenage insensé imposé pour des raisons nettement mercantiles à un enfant de moins de dix ans.

Re: La discographie du Polo

Posté: lun. 21 mai 2018 00:05
par Pol
Wolfgang Amadeus MOZART (1756 - 1791) suite ...
Le 11 décembre 1769, Leopold décide d'emmener son petit génie en Italie. Ce voyage permet à Wolfgang de rencontrer les représentants essentiels du monde de la musique d'alors. Milan, Bologne, Florence, Rome, Naples, Rome de nouveau où Vittorio Cigna-Santi lui propose le livret de Mitridate, re di ponto.

Mitridate, re di ponto K.87 : ouverture
Retour à Salzbourg le 28 mars 1771, puis nouveau départ pour l'Italie en août de la même année pour quatre mois. A milan où ils séjournent, fut donné , pour le mariage de l'archiduc Ferdinand et Marie-Béatrice de Modène, la "première" de la sérénade théâtrale Ascano in Alba K.111. Retour à Salzbourg en décembre 1771. En 1772, Mozart compose les symphonies N° 15, 16, 17, 18, 19, 20, et la 21 qui fut celle du dernier voyage en Italie du 24 octobre 1772 au 13 mars 1773. A Milan, le jeune Wolfgang (16 ans) créé l'opéra seria Lucio Silla donné à Milan le 28 décembre 1772.

Lucio Silla K.135 : ouverture
Chez Mozart, les caractéristiques essentielles de cette esthétique "préromantique" allaient se retrouver dans la symphonie N° 25 K.183 de décembre 1773.

Symphonie N°25 K.183 en sol mineur
De la production de 1774, il convient d'isoler en priorité la très importante symphonie N° 29 K.201, le concerto pour basson et orchestre K.291, la sérénade K.203, et les cinq premières sonates pour piano K.279 à 283.
En 1775, plusieurs chefs-d’œuvre : la sonate pour piano K.284, la sérénade K.204, les cinq concertos pour violon et orchestre K.207, 211, 216, 218, et 219. En 1776, plusieurs divertissements et sérénades dont la délicieuse Serenata Notturna K.239, et l'imposante Sérénade Haffner.

Sérénade No.6 en Ré Majeur K.239 dite "Serenata Notturna"
En 1977, tout changea avec l'extraordinaire concerto pour piano et orchestre N°9 K.271. Avec lui s'ouvrait, quant au contenu affectif et aux relations entre le soliste et l'orchestre, l'ère du grand concerto moderne, tel que nous le connaissons encore de nos jours.

Concerto pour piano no 9 en mi bémol majeur K.271