Re: La discographie du Polo
Posté: ven. 4 mai 2018 23:50
Faust - Charles Gounod (1818-1893)
Charles Gounod nait à Paris en 1818, fils du peintre François-Louis Gounod. Orphelin à 5 ans, il est élevé par sa mère, femme de caractère, intelligente et musicienne. Entré au conservatoire, second prix de Rome en 1837, premier en 1939, il vit à Rome jusqu'en 1841. Il rencontre souvent Ingres qui l'invite à cultiver ses dons pour le dessin. Rentré à paris au printemps 1843, après être passé par Vienne diriger deux de ses œuvres et par Leipzig où il rencontre Mendelssohn, il devient organiste et maître de chapelle aux missions étrangères. Une crise mystique lui fait porter soutane et signer Abbé Gounod. Si ses œuvres ne sont pas très connues du grand public (sauf "Faust" et son "Ave Maria"), il a su donner le meilleur de lui-même et apporter une poésie certaine face au bel canto ou du romantisme germanique : à cet égard, Bizet, Lalo, Massenet, Saint-Saëns lui sont redevables. Ainsi Charles Gounod aura-t-il contribué à réorienter la musique française vers son propre génie : sa dilection pour la mesure et la clarté.Ave Maria - créée le 24 mai 1859 - Chanté par Jessye Norman.
Faust est un opéra en cinq actes, d'après la pièce éponyme de Goethe, créé en 1859 au Théâtre-Lyrique (théâtre démoli dans le cadre des aménagements d'Haussmann place de la République). Les 57 représentations de la première année mettent Faust très largement au-dessus des autres œuvres à l'affiche. La popularité de Faust ne se dément pas au fil des ans, et le Metropolitan Opera de New York le choisi pour sa soirée inaugurale le 22 octobre 1883. Ce triomphe mondial évoque peu une œuvre maudite !
Ouverture : Sombre, lugubre, laisse bien augurer du drame qui va se jouer.
Acte 1 - scène 1 Dans son laboratoire encombré de cornues et grimoires, le vieux docteur Faust médite sur la vanité de ses recherches auxquelles il a consacré sa vie. Les chants joyeux qui lui parviennent de l'extérieur, saluant le printemps, ne font qu’aggraver son désespoir et il s'apprête à vider une coupe remplie de poison. Cependant, dans un dernier sursaut, il invoque Satan plutôt que Dieu dont il se croit abandonné.
scène 2 : Méphistophélès apparaît aussitôt et lui offre fortune, gloire et puissance. Mais ce que veut (ingénument) Faust, ce n'est que la jeunesse, encore plein d'illusions malgré son grand âge. Le mystérieux visiteur se fait fort de la lui rendre, moyennant une simple formalité : la cession de son âme pour l'éternité. Comme Faust hésite encore, le Malin fait apparaître l'image de Marguerite. A peine a-t-il signé qu'il se transforme en élégant jeune seigneur richement vêtu.