La discographie du Polo

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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » lun. 16 avr. 2018 22:34

Symphonie N° 6 en si mineur op.74 "Pathétique"

La nouvelle ébranla Tchaïkovski : en septembre 1890, Madame von Meck lui apprenait dans une lettre sèche et formelle, qu'elle n'était plus en mesure d'assurer son train de vie luxueux et que, sur l'heure, elle mettait fin à leur amitié. On ne peut dire avec certitude ce qui amena cette rupture. Nadejda von Mek peut y avoir été poussée par ses problèmes de santé, comme avoir cédé aux instances pressantes de ses enfants qui l'invitaient à ne pas gaspiller sa fortune à entretenir un homme devenu riche entre temps.
Tchaïkovski ne put se remettre de cette humiliation. Il se sentait comme le jouet, jeté dans un coin, d'une femme riche et insensible: il se réfugia dans une activité et un travail décuplés et devint, malgré un succès croissant, de plus en plus sombre et amer. Au cours des derniers mois de sa vie, ces ballotements incessants entre l'apathie et l'exubérance s'accentuent encore et sont sensibles dans sa sixième symphonie. En décembre 1892, il écrit à son neveu "j'ai esquissé le plan d'une nouvelle symphonie. Cette fois ce sera une symphonie à programme, mais ce programme doit rester une énigme pour tout le monde. Qu'ils se cassent la tête là-dessus !"
Des années après sa mort, on trouva dans la maison qu'il occupait à Klin, cette note manuscrite : "Le sens premier du plan de la symphonie est LA VIE. Premier mouvement : déchainement de la passion, confiance, désir d'agir (finale : mort - résultat de la chute). Deuxième mouvement : amour. Troisième mouvement : déceptions. Quatrième mouvement : mourir à la fin !
La création de l’œuvre à Saint-Pétersbourg par le compositeur lui-même ne fut pas un succès et ce n'est qu'à la deuxième exécution, dirigée par Napravnik, qu'une partie du public fut ému aux larmes. Le compositeur était mort entre temps, et les auditeurs saisissaient les liens intimes entre sa vie et la lente agonie du finale : Chacun compris que le compositeur avait, avec la "Pathétique", écrit son chant d'adieu, lourd de plaintes, à la vie.
La symphonie N°6 compte quatre mouvements. Je ne propose que le deuxième mouvement Allegro con grazia.
Je vais arrêter là le "cycle" Tchaïkovski et proposer bientôt un autre compositeur ou simplement quelques œuvres prises ça et là.
Modifié en dernier par Pol le dim. 22 avr. 2018 21:08, modifié 1 fois.
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Message par Pol » mar. 17 avr. 2018 22:27

George Gershwin (1898-1937)

Jacob Gershowitz alias George Gershwin nait dans une famille juive à New York dans le quartier de Brooklyn le 26 septembre 1898 et meurt le 11 juillet 1937 à Los Angeles (39 ans) des suites d'une tumeur cérébrale.
Pianiste éblouissant, il dû sa première gloire grâce à un exceptionnel don de mélodiste qui l'amena à composer quelque 500 "song" qui tiennent de la mélodie européenne, de l'air d'opérette, de la rengaine anglo-saxonne et du jazz, tout en manifestant une personnalité entre toutes reconnaissable. Une qualité classique attestée par le fait que ses œuvres sont toujours au répertoire de chanteurs actuels (I got rhythm, Lady be good, Do it again, ...). A dix neuf ans, sa chanson "Swanee" connait un immense succès (deux millions de disques vendus).

Rhapsody in blue - George Gershwin - créee en 1924

Mais c'est Rhapsody in blue, une commande du chef d'orchestre Paul Whiteman, qui révèle véritablement le compositeur. Cette œuvre définitivement associée à l'image de Manhattan, depuis que le cinéaste Woody Allen l'a utilisée pour le film du même nom en 1979. Parallèlement George écrit pour Broadway et séduit les meilleurs interprètes de l'époque : Fred Astaire, Ginger Rogers, Gertrude Lawrence, Bob Hope, ...
Oui, encore Lang Lang, je l'adore ...
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » mer. 18 avr. 2018 21:59

En 1928 avec An American In Paris Gershwin compose la plus ambitieuse de ses créations orchestrales, profondément ancrée au cœur de la musique américaine. "L’œuvre réserve des surprises à chaque coin de rue"selon l'expression de Steve Schwartz. Le film de 1951 avec Gene Kelly et Leslie Caron, qui utilise de nombreuses partitions de Gershwin est dans toutes les mémoires, mais la musique originale se suffit à elle-même.

An american in Paris - I got Rhythm
An American in Paris
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » lun. 23 avr. 2018 00:02

Porgy and Bess - G. Gerschwin - 30 septembre 1935 Colonial Theatre de Boston

"Si je reussis, cela tiendra en même temps de Carmen, tout à la fois drame et idylle, et pour la beauté, des Meistersingers* " Voilà en résumé le but que s'était fixé Gershwin en 1934, à un moment où la composition de son opéra était déjà bien avancée.
Porgy est comme l'Adam des origines, simple et sans affectation, se heurtant par sa franchise au reste du monde.
Bess est une sorte d'Eve, séduisante et enjôleuse.
L'opéra est tiré d'une nouvelle de Edwin DuBose Heyward "Porgy". L'histoire retrace la vie des Afro-Américains, au début du XXe siècle, vie à laquelle le compositeur n'était pas insensible, lui qui vécu à Brooklyn.
L’œuvre connait encore de nos jours un immense succès, et figure au répertoire de nombreux opéras. des airs immortels sont tirés de Porgy ans Bess ; on pense bien sûr à "summertime", tellement reprise : Ella Fitzgerald, Miles Davis, Sidney Bechet, Billie Holiday, Nina Simone, Duke Ellington ... Mais il y a également "It Ain't Necessarily So", "Bess, you is my woman now" pour les "songs" que je vous propose ce soir, et afin de terminer le "cycle" Gershwin.
Et la magnifique voix de baryton-basse de Willard White dans le rôle de Porgy ...

* Meistersingers : Un Meistersinger (allemand pour « maître chanteur ») était un poète lyrique allemand des XIVe, XVe et XVIe siècles. (Wiki)
Modifié en dernier par JiDé le mer. 25 avr. 2018 21:48, modifié 1 fois.
Raison: Correctifs effectués sur toutes les vidéos.
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » mer. 25 avr. 2018 23:17

Antonín Dvořák (1841 - 1904)

Fils d'un boucher-cafetier, Dvořák (prononcer D'vor-geak) nait à Nelahozeves en Bohême en 1841 et meurt à Pragues en 1904. C'est un compositeur tchèque.
Tout en apprenant le métier de boucher, l'organiste de la petite ville de Zlonice lui offre sa première formation musicale. Son père se résigne difficilement à l'envoyer à l'école d'organistes de Pragues en 1857, où il acquiert une solide formation d'organiste et pianiste. Il reçoit une bourse pour travailler à Vienne où il fait la connaissance de Brahms qui l'aide beaucoup, le recommandant à son éditeur qui édita, entre autres, les Danses Slaves. Il créé sa septième symphonie à Londres (commande de la société philharmonique de Londres) où il se rendra neuf fois. Mrs Jennette Thurber lui offre la place de directeur du conservatoire (qu'elle vient de créé) et Dvořák enseigne de 1892 à 1895 à New York. Il y compose sa célèbre neuvième symphonie dite du Nouveau Monde.

Symphonie N°9 "du Nouveau Monde" op.95

Même si le compositeur se sentait bien à New York, il souffrait néanmoins de l'absence de sa famille et avait la nostalgie de sa patrie, la Bohême. La neuvième laisse clairement transparaître ce conflit : d'une part elle présente un hommage à la musique américaine (c'est à dire des noirs), mais d'autre part, elle laisse deviner, surtout dans les rythmes, l'origine tchèque du compositeur.
Symphonie N°9 "du Nouveau Monde" op95 (1er mouvement - Adagio)


Symphonie N°9 "du Nouveau Monde" op95 (2ème mouvement - Largo)


Symphonie N°9 "du Nouveau Monde" op95 (3ème mouvement - Scherzo)


Symphonie N°9 "du Nouveau Monde" op95 (4ème mouvement - Allegro)
On a tous reconnu le thème des "dossiers de l'écran" dans le quatrième mouvement. Aucun doute, j'emmène ce CD sur une île déserte.
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Message par Pol » jeu. 26 avr. 2018 22:20

Les Danses Slaves - Antonín Dvořák (1841 - 1904)

Du 10 mars au 7 mai 1878, Dvořák compose ses Danses Slaves op.46 pour piano à quatre mains. Sur les recommandations de Johannes Brahms, l’œuvre fut publiée aussitôt (éditions Simrock), mais le compositeur encore inconnu ne perçoit aucun honoraire. Cependant, Dvořák fut rémunéré d'une façon autrement plus importante : ses "Danses" marquèrent le début d'une carrière internationale. Ses pièces pour piano eurent un tel succès qu'il les orchestra la même année et leur donna une suite en 1886, les Danses Slaves op.72. Ce sont celles-ci que je vous propose aujourd'hui, tout au moins trois d’entre-elles (sur huit).


Danses Slave N°2 op.72


Danses Slave N°5 op.72


Danses Slave N°8 op.72
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Message par Pol » jeu. 26 avr. 2018 22:57

Sérénade pour cordes en mi majeur op.22 - Antonín Dvorák (1841 - 1904)


En 1875, presqu'à la même &poque que les Danses Slaves op.46, Dvořák compose la Sérénade pour corde, qui laisse transparaître le génie de Mozart. En effet, Dvořák a été ébloui par un Concert d’œuvres de Mozart lors d'une visite à Vienne.

Sérénade pour cordes en mi majeur op.22 - Second mouvement (sur 5) - "tempo di valse"



Romance op.11 en fa mineur - Antonín Dvořák (1841 - 1904)

L'année 1877, dans laquelle Dvorák acheva la Romance en fa mineur (une sorte de chanson sans paroles pour violon et orchestre) qu'il avait commencé en 1873, marque un point tournant dans la vie du compositeur : c'était une année de bouleversement, qui vit la mort de deux de ses enfants, mais aussi la création, sous le choc du destin, du "Stabat Mater", œuvre sacrée qui concourut à sa célébrité.

Romance op.11 en fa mineur



Carnaval op.92 - ouverture - Antonín Dvořák (1841 - 1904)

L'année 1891 par contre est une année heureuse, complètement axée sur le succès : il entre dns ses fonctions de professeur de composition au conservatoire de Pragues, et il lui fut attribué le titre de docteur honoris causa par les universités de Pragues et de Cambridge, et il composa le Carnaval op.92 dans lequel il brossa le pertrait d'un individu heureux, sachant jouir pleinement de la vie.

Carnaval op.92 - ouverture
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » ven. 27 avr. 2018 23:04

La Moldau - Bedřich Smetana (1824 - 1884)

Bedřich Smetana est un compositeur tchèque (1824 - 1884). la Vltava est le nom tchèque de la rivière Moldau qui est lui, le nom allemand. Smetana a lutté toute sa vie pour la reconnaissance de sa culture, de sa langue. Continuer à utiliser le nom allemand serait un bien piètre hommage à cet artiste, héraut d'un peuple sous domination autrichienne. Vltava (prononcer Veltava) est issu d'un cycle de poèmes symphoniques nommé Má Vlast (en allemand Mein Vaterland, en Français Ma Patrie).
Dans une correspondance, Smetana décrit son poème symphonique :
"L'œuvre raconte le cours de Vltava débutant par ses deux sources (la froide et la chaude), l'union des deux petits ruisseaux en un seul courant. Ensuite sa traversée par les bocages, les prairies, les contrées. Là, on festoie dans la gaieté ; là, au clair de lune, une danse des ondines ; sur les rochers tout proches des forteresses, des châteaux, des ruines se dressent fièrement.
La Vltava tourbillonne dans les rapides de Saint-Jean (1) et continue à s'écouler en une large rivière vers Prague, Vyšehrad (2) fait son apparition, puis, finalement, son courant majestueux disparaît dans celui de l'Elbe."
(1) Gorges de Saint-Jean profondes jusqu'à 300 m
(2) Vyšehrad Quartier de Prague donnant son nom à une fortification.




Comprendre cette œuvre :

Au début à 3'40 : Le motif de la source est joué à la flûte, qui figure la source froide, bientôt rejointe par la clarinette pour la source chaude. Les deux chants se mêlent, puis arrivent les violons et tout l'orchestre engendrant la mélodie-thème dominant de l'œuvre.
A 3'40 : Le son des cors interrompt brutalement la mélodie. Nous assistons à une chasse à courre dans les forêts de la Bohême du sud.
A 4'40 : Alors que les bruits de chasse se sont dissipés, voici une fête paysanne sur un pont de la rivière, au son d'une polka (danse tchèque typique).
A 6'15 : La nuit est tombée. Smetana confie aux violons, flûtes et harpe, cette mélodie irréelle, onirique, directement sortie d'un conte de fées. Il met en scène les ondines ou roussalkas, ces nymphes des eaux que la croyance populaire adore et redoute.
A 9'30 : Le jour se lève, reprise de la mélodie principale.
A 10'30 : L'orchestre se déchaîne : la rivière affronte les rapides (gorges) de Saint-Jean, au sud de Prague.
A 11'50 : La Vltava est maintenant une grande rivière puissante et majestueuse qui arrose Prague, surplombée par la forteresse Vyšehrad.
A 13'30 : Les eaux de la Vltava se perdent dans le fleuve Elbe dont elle est un affluent.

J'ai rapatrié ce post de "Qu'est-ce que tu écoutes là, à cette instant" du 18 avril 2016.

A Albert Roche :e_wink:
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Message par Zaphale » sam. 28 avr. 2018 00:17

@Pol J'aime bien le carnet de route pour mieux pouvoir comprendre/apprécier une œuvre classique :merci:
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xs4u, ben dis toi que même si on oublie un cœur, on t'aime quand même et si tu en oublies, on t'en voudra pas :lapbisous:
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Re: La discographie du Polo

Message par Pol » sam. 28 avr. 2018 23:57

Je ne me suis pas encore lancé dans les différentes époques concernant la musique (les musiques). La flemme, pas assez le temps, oui tout ça sûrement. Ce sera assez long et fastidieux en recherches pour essayer de ne pas dire trop de bêtises !
Il pourrait commencer ainsi ... "Musique classique ... Vous avez dit "classique" ? Tout faux ! De toutes les musiques postées depuis le début de ce sujet, aucune n'est "classique"". A part Gershwin, toutes sont "romantiques"( Gershwin est plutôt contemporain). Alors comment doit-on dire ? Pour certains, "grande musique", par opposition à "musique légère". Je n'aime pas ce terme "grande musique" ni celui de "musique légère", peut être parce que j'aime Pink Floyd, Bashung, Christine and the Queens, ou encore Zaz ... Alors on va dire musique ... Classique :tongue: !

Mon Zaph, je ne réponds pas à ton post, dans lequel tu emploies le terme "musique classique". Je dis simplement ce qu'il faut que je fasse dans les prochains jours. Et merci pour ton post, ça me fait plaisir :amities:
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